Retrouvez ma réponse à Alain Ramadier, député du groupe Les Républicains, essayant de gagner du temps sur la suppression des contrats aidés en demandant un moratoire. Le temps de l’action est venu, nous opérons des choix assumés pour que les Françaises et les Français retrouvent au plus vite le chemin de l’emploi durable.
« Il convient d’abord de rappeler que le flux de nouveaux contrats aidés est encore de 200 000 en PLF 2018 contre 280 000 en LFI pour 2017 et que le budget consacré aux emplois aidés en 2018 finance encore de nombreux emplois d’avenir déjà engagés.
Au-delà ce rappel, nous assumons parfaitement la décision prise sur les contrats aidés et nous souhaitons à cet égard rappeler deux éléments :
D’une part, 70% des personnes aidées dans le secteur marchand auraient été embauchées sans l’aide : il s’agit donc d’un effet d’aubaine important qui ne se justifie plus au moment où la croissance économique repart et entraîne avec elle la création nette de près de 300 000 emplois en un an ;
D’autre part, le taux d’insertion dans l’emploi durable (supérieur à trois mois) des contrats aidés du secteur non-marchand est d’à peine 26%, soit une efficacité moindre que celle des mécanismes de formation qui permettent d’insérer plus durablement leurs bénéficiaires.
C’est pourquoi, la baisse opérée sur les contrats aidés nous permet de dégager les moyens nécessaires pour augmenter les crédits de la garantie jeunes et, pour près de 500 millions d’euros, les crédits de la formation des demandeurs d’emplois à travers le Plan d’investissement dans les compétences, inscrits sur le programme 103.
Pour toutes ces raisons, votre amendement constant à lancer un moratoire sur la suppression des contrats aidés ne peut pas être entendu car du temps, nous n’en avons pas. Cela sera donc un avis défavorable. «