Présentation d’une proposition de loi afin de revaloriser les carrières des femmes dans l’agriculture et dont je suis cosignataire ! Pour une meilleure reconnaissance de leur travail et pour plus d’émancipation sociale et économique !
« Les femmes ont toujours joué un rôle méconnu mais indispensable dans l’économie rurale ; tantôt dans la cueillette, l’élevage jusque dans la production agricole contemporaine. Ces fonctions se sont longtemps exercées de manière spontanée dans l’ombre d’une exploitation agricole. Et ce n’est que très récemment que les agricultrices sont sorties de l’invisibilité. Alors qu’elles multipliaient les tâches au sein d’une exploitation, elles n’en tiraient pas de reconnaissance sociale. Cette situation a évolué lentement, d’abord avec le statut d’aide familial puis celui de conjoint collaborateur (1999).
De nombreux progrès ont été accomplis en faveur de la reconnaissance juridique et l’intégration des conjoints et aides familiaux comme ayants droit au sein du régime agricole. Le statut de conjoint collaborateur d’exploitation ou d’entreprise agricole, créé par la loi d’orientation agricole de 1999, a apporté une reconnaissance du travail des femmes par une amélioration de leur protection sociale. Néanmoins, il ne leur permet pas d’accéder à une pension suffisante. Les écarts dans les pensions de retraite subsistent entre les hommes et les femmes : inférieures de 13,2 % pour les cheffes d’exploitation ou d’entreprise agricoles et de 17,4 % pour les salariées agricoles par rapport aux pensions des agriculteurs de même statut, selon la MSA. Ces disparités entre femmes et hommes sont donc particulièrement criantes au moment de la retraite. Pour les femmes qui ont le statut de conjointe collaboratrice ‑ un statut que la Commission nationale des agricultrices de la FNSEA voudrait limiter dans le temps car il est pénalisant pour la retraite ‑ le différentiel de pension par rapport à un homme est ainsi de 19,5 %.
Parmi les agricultrices, 21 200 femmes travaillent encore aujourd’hui sous le statut de collaboratrice d’exploitation ou d’entreprise agricole, plus communément appelé « conjointe collaboratrice ». Au moment de la création du statut, on recensait 100 000 conjointes collaboratrices, leur nombre décroît régulièrement, en raison du choix d’un statut plus protecteur ou de la recherche d’un emploi salarié extérieur apportant une sécurité. Toutefois, on ne compte encore aujourd’hui que 25 % de femmes environ parmi les chefs d’exploitation. »
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