Dimanche 26 novembre, un concours « Show Coiffure Esthétique » a eu lieu en partenariat avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et l‘Union des entreprises de proximité (U2P) à l’Université Régionale des Métiers et de l’Artisanat (URMA) de Cunac. Un après-midi productif au cours duquel apprentis et professionnels ont coiffé et maquillé des modèles volontaires. Une émulation bénéfique pour une valorisation de ces métiers. L’apprentissage est une voie d’excellence : de nombreuses personnes en sont convaincues, c’était notamment le cas pour les personnes présentes ce jour-là. En tant que commissaire des finances, rapporteure de la mission « Travail, Emploi, Formation Professionnelle et Apprentissage », je suis sensibilisée et impliquée dans la grande réforme prévue dans ce domaine.
Quel est le constat aujourd’hui ?
– un étudiant qui est en apprentissage a plus de chance de trouver un emploi : 7 mois après leur apprentissage 70 % sont en emploi
– des chefs d’entreprises satisfaits : 57 % d’entre eux qui ont pris un apprenti, en prennent un autre dans les deux ans qui suivent et près de 3/4 des entreprises jugent que le coût de l’apprentissage est compensé par sa valeur ajoutée
– un contrat utilisé par toutes les entreprises et le plus pour celles de 0 à 9 salariés pour 55,4 %
Et pourtant
– l’orientation vers l’apprentissage reste faible : 7 % des 16-25 ans en France contre 15 % en Allemagne
– un contrat sur trois est rompu avant son terme
– les jeunes sans qualification choisissent de moins en moins l’apprentissage
Quand on sait qu’1,3 millions de jeunes sont sans emploi et sans qualification, cette situation est un immense gâchis humain et une aberration économique.
Pour toutes ces raisons, la la Ministre du Travail a décidé de faire de ce projet un pacte national pour l’apprentissage en partenariat avec le Ministre de l’Education Nationale et la Ministre de l’Enseignement Supérieur. La volonté est forme, cette réforme ne sera pas une énième réforme paramétrique mais une transformation de l’apprentissage et nous aurons besoin de tout le monde.
Pour ce faire, Muriel Pénicaud a commencé les concertations avec les partenaires sociaux et les institutions concernées. Nous aurons ensuite, nous parlementaires, le rôle fondamental d’aller sur nos territoires faire des auditions pour ensuite « coller » le plus possible à la réalité terrain et faire remonter les propositions. C’est ce que je ferai dès fin janvier, une fois le compte rendu des concertations effectuées. Le but étant de réussir et d’avoir une réforme qui fonctionne.
Les orientations sont simples :
– un système qui tourne autour des jeunes et des entreprises et non l’inverse
– un système réactif, transparent pour les jeunes et les familles, responsabilisant pour les entreprises
– un enjeu citoyen car l’apprentissage ne doit pas être une voie à part et en participant à la rénovation de notre système d’apprentissage, nous œuvrons également et concomitamment pour l’insertion professionnelle et pour la citoyenneté
– une orientation choisie et pas subie
– un enseignement mis et valorisé au même niveau que l’enseignement général
– des référentiels de formation cohérents par rapport aux pratiques réelles des métiers
– penser et faciliter la mobilité aussi des jeunes entre domicile, lieu d’étude et lieu de travail.
Je fais partie des 30 députés qui constituent à l’Assemblée nationale, le groupe de travail sur l’apprentissage. Je serai impliquée et engagée sur cette réforme, en cela je suis d’ores et déjà à l’écoute des acteurs.
C’est avec des journées comme celles de dimanche, valorisant le résultat d’un parcours construit sur l’’apprentissage que nous démontreront que l’apprentissage est une voie d’excellence !