Parce que nous, parlementaires de la majorité, souhaitons faire toute la vérité et toute la transparence sur ces faits inacceptables, nous avons, comme donne la possibilité la loi, saisi la commission des lois pour installer une commission d’enquête et pouvoir faire des auditions. Nous avons pris cette décision en 24 heures alors que pour d’autres affaires lors de la dernière mandature, elle a été constituée plus de 5 mois après la révélation des faits.
Contrairement donc à ce qui se dit, nous n’avons en aucun cas démontré une volonté de « cacher » quoi que ce soit ! De plus, ces auditions sont publiques et chaque citoyen pourra les regarder en direct. La commission étant mise en place et l’enquête judiciaire suivant son cours parallèlement, la majorité a été mobilisée afin de poursuivre le travail parlementaire jusqu’à la fin des travaux, fixée le 1er août.
Or l’opposition n’a pas manqué de faire de l’obstruction en mélangeant une affaire individuelle (l’affaire Benalla) et une affaire d’intérêt collectif (la révision de la constitution).
Alors pourquoi cette attitude non respectueuse de la République et de la démocratie ?
Tout simplement parce que depuis le début de l’examen de ce texte, et bien avant l’affaire Benalla, les députés de l’opposition s’opposent à deux articles fondamentaux de ce projet de loi : la réduction du nombre de parlementaires et la réduction dans le temps du nombre de mandat ! Engagement fort pendant les campagnes présidentielle et législative que nous tenons en réformant la constitution dans ce sens.
On comprend alors aisément que certains ne veulent pas voir aboutir ce texte puisqu’ils risquent de perdre leur place au prochain mandat !
Le 24 juillet, au cours d’un moment de convivialité à l’occasion de la fin de la session parlementaire, le Président de la République s’est exprimé devant les députés de la majorité et les membres du Gouvernement qui étaient présents.
Emmanuel Macron assume tout des erreurs de l’Affaire Benalla :
« Ce qui s’est passé le 1er mai a été pour moi une trahison. »
« La République exemplaire n’empêche pas les erreurs. S’ils cherchent un responsable, le seul responsable, c’est moi et moi seul. Qu’ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français. C’est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C’est moi qui ai confirmé la sanction qui au vu des événements violents du 1er mai (remettons-nous dans le contexte) m’a semblé proportionnée. Ça n’est pas la République des fusibles, la République de la haine. S’ils veulent un responsable, il est devant vous ! »
« Personne auprès de moi ou dans mon cabinet n’a jamais été protégé ou soustrait aux règles, aux lois de la république , au droit de tous les citoyens »
Un discours clair en sincérité !
L’enquête judiciaire doit suivre maintenant son cours ainsi que la Commission d’enquête de la commission des lois. Et les mesures seront prises sans état d’âme au moment où il faudra les prendre en transparence et en responsabilité.
Pour ce qui est de la majorité, nous devons continuer à travailler pour transformer le pays comme nous nous y sommes engagés pendant les campagnes électorales.
Nous sommes prêts pour l’an II avec toutes les réformes à venir.
Nous ne lâcherons pas, nous avons un cap et nous saurons rendre des comptes de nos actions aux Françaises et aux Français, lorsque viendra la moment d’établir le bilan !